Restauration du petit patrimoine rural non protégé


Parallèlement au projet de restauration de l’église Saint-Vérédème, nous envisageons de mettre en lumière notre petit patrimoine rural.

Parce-qu’il est le témoin de notre passé, notre « mémoire » locale, il se doit de jouer le rôle principal de transmission et aider, non seulement à construire notre identité, mais également, celle des générations futures.

L’ensemble de ce petit patrimoine appartient soit au domaine public, soit au domaine privé. En voici la liste :

– L’ORATOIRE SAINT GENS

Situé sur la route d’ Eyragues, devant le mas du même nom, au croisement avec la rue Benoît Labre, c’est un édicule massif qui se compose d’un cippe bas à corniche et d’un entablement supportant une niche, encadrée d’élégantes et sobres volutes.

Cette niche, fermée par une jolie grille, abritait, il y a peu de temps encore,  la statue polychrome de Saint Gens. Celle-ci nous a été dérobée pour la seconde fois. Au-dessus de la grille, un ange, fort détérioré, veille. Le toit de l’oratoire est dit en «anse de panier».

Propriété communale, on ne connaît pas, aujourd’hui, la date précise de sa construction.

                                                          

– Les CROIX en fer forgé du Père ROY

On retrouve ces croix, aux différentes entrées du village, notamment :

Croix n°1 : à l’angle de la route des Paluds de Noves et du chemin de Saint-Louis, c’est une croix ouvragée, sur support de colonne cannelée avec inscription latine « O Cruz Ave Spes Unica Jubile 1851 », située sur un domaine privé, mais visible de la départementale.

Croix n°2 : à l’intersection de la route de Cabannes vers la D7N et la route de Mollégès vers Noves, c’est une croix très simple remplacée car l’originelle a été dérobée, sur cippe carré, inscription « Jubilé 1865 ».

– Croix n°3 : à la sortie du village vers Noves, à l’intersection des départementales 74 et 74D, la disparition de cette croix reste une énigme. Une photo atteste de son existence.

Croix n°4 : sur la route de Verquières, vers la D7N, à la Monède, croix très ouvragée, avec des personnages latéraux. Elle est abritée par son propriétaire et non visible depuis la voie publique.

Enfin, au cimetière :

– Croix n°5 : croix rayonnante sur pilier central à proximité de la tombe de l’abbé ROY

– La tombe du révérend père Roy

Voici une pierre tombale  simple, blanche, peu élevée, à même le sol, surmontée d’une croix en fer forgé, ouvragée. En plein centre de la pierre, dans un cœur en métal blanc, l’on peut lire l’épitaphe suivante : « Ici repose L’Abbé ROY, Curé de Verquières, décédé le 25 Oct. 1894, âgé de 63 ans. Il fut le père des pauvres et l’ami des malheureux. Priez pour lui »

– Le Domaine de BEAUPLAN, aujourd’hui non ouvert au public

Situé sur la départementale menant à Eyragues, il appartenait au domaine de Villargèle. C’est une belle construction à deux étages, dans un parc ombragé. Bastide de maître datant du XVIIIe/XIXe siècle avec jusqu’en 1955, un imposant escalier à double révolution. À l’entrée, deux lions de pierre sur piliers, ont disparu, hélas, aujourd’hui.

Près de là, deux anciens pigeonniers de forme curieuse :

– l’un, ovoïde, à gauche, dans une partie de la propriété, datant de 1830, dont les parois en tuf mesurent 1,50m à la base et 0,80m au faîte sur une hauteur de 9m. Des boulins, en excellent état, sont dans l’épaisseur des murs.

– l’autre, pyramidal, triangulaire, à droite, dans une autre propriété. Ses dimensions sont de 3,70m à la base sur 12m de haut avec une épaisseur des parois égale à 1m. Depuis 1952, ce monument est devenu caveau familial.

Ce domaine d’origine sans doute médiévale, élevé selon la tradition sur un site cultuel gaulois réunit deux monuments sans doute, uniques en France.

En 1830, cette bastide fut complémentaire de l’élevage des pigeons voyageurs qui y prenaient leur envol. Autrefois, dans le vaste parc de ce domaine partagé en deux, de nos jours, un manège où le marquis de Villargèle élevait et dressait des chevaux tarbais destinés aux écuries royales de Louis XIV. Le château a été restauré en 1960. La ferme qui en dépendait a gardé du caractère.

– Le CHÂTEAU du CASTELLAN et sa TOUR

Il présente deux étages et une tour. C’était la résidence secondaire du marquis de Villargèle. A l’heure actuelle, il est un hébergement de type chambre d’hôtes.