L’église Saint Vérédème

Très jolie petite église romane, construite à la demande de l’évêché d’Avignon et mentionnée dès 1150, elle fut remaniée dans le courant du XIVe siècle, pour élaborer des fortifications : donjon, échauguettes, mâchicoulis, créneaux et chemin de ronde dont il ne reste guère de traces, de nos jours. Pendant la révolution, la paroisse fut supprimée et l’église servit alors de grange.

– Aspect extérieur :

Primitivement, l’église n’avait que deux travées mais elle a été agrandie, au XIXe siècle, vers l’ouest, d’une nouvelle travée et de six chapelles latérales. C’est en 1842, que l’aspect de forteresse disparaît, suite à des travaux qui ont duré trois ans. On voit encore la trace probable de l’ancienne entrée, au niveau de la deuxième travée.

Le chevet, en cul de four à la base, est octogonal à deux mètres de hauteur. Les murs latéraux sont consolidés par d’imposants contreforts – trois, au nord et deux au sud.

La façade, n’est en bon état que dans la partie supérieure. Sa dernière restauration date de 1971. Il est possible enfin, de rencontrer des marques de tâcherons.

D’autre part, un inventaire des biens mobiliers de l’église datant du 1er mars 2004 signale que des travaux de restauration ont été faits sur la porte de la façade ouest, ainsi que sur celle, à l’est, près du chevet.

Le clocher est inscrit sur la liste des Monuments Historiques depuis le 15 juin 1926 : il est constitué de deux étages superposés, ajourés chacun de 4 ouvertures romanes, inspirées du mausolée des Antiques à Saint-Rémy de Provence. Actuellement, il est impossible d’y accéder.

La Direction Régionale des Affaires Culturelles l’a récemment consolidé en le cerclant de fer. Dans ce clocher, la mairie a financé en 2003, le fonctionnement électrique d’une cloche. Cet élégant campanile mouluré comporte une frise en dents de scie.

– Aspect intérieur :

L’abside présente quelques fissures. L’arc roman est surmonté d’une fresque assez sombre représentant Saint-Gens labourant avec vache et loup attelés. Celle-ci a été restaurée par l’atelier des Beaux-Arts de Châteaurenard, en 1985. D’autres fresques, en  mauvais état ont été recouvertes d’un badigeon tout comme les murs, les arcs et la voûte.

La nef est haute, en bel arc brisé. A gauche de l’abside, un curieux chapiteau porte la sculpture d’un bœuf à mi-corps, jambes de devant repliées. A droite, une tête d’ange.

Trois tableaux dont deux sont inscrits à la liste des Monuments Historiques depuis le 29 octobre 1997 :

la Crucifixion, peinture à l’huile sur toile avec deux personnages dont un évêque,

Saint Benoît Labre, peinture à l’huile sur toile où le personnage est représenté debout, la tête tournée vers un livre ouvert. Ce Saint a séjourné plusieurs mois au domaine proche de Villargèle et le propriétaire du château légua son portrait à l’église.


Un don du Roi, 1840 est un autre tableau.


Des statues en bois taillé, peintes et dorées, dont trois sont inscrites à la liste des Monuments Historiques depuis le 29/10/1997 :

la statue de Saint-Vérédème du XVIIIe siècle, représenté debout, une crosse entre les bras, retenant son vêtement de sa main gauche et posant la main droite sur son menton,

la statue de Saint-Gens, du XVIIIe siècle, en position debout, tenant un bâton dans sa main gauche et soulevant légèrement son vêtement de sa main droite,

– la statue-reliquaire de Saint-Roch du XIXe siècle, représenté avec ses attributs traditionnels : le chien, la coquille Saint-Jacques, le bâton de pèlerin. Il soulève son manteau pour laisser voir la blessure de sa jambe droite.

– A noter aussi les statues de Saint-Éloi et de la Vierge..

Vous y verrez aussi un baptistère médiéval monolithe, assez bien conservé et un crucifix du XVIIIe siècle. 

              Intérieur de l’église en 1971, lors d’un mariage

Par ailleurs, notre église a fait l’objet de quelques travaux en 2002/2003 ainsi :

– la réfection de la marche du sanctuaire,

– la réparation des autels de la Vierge et de Saint-Joseph dont certaines plaques s’étaient détachées,

– la confection d’un piédestal en bois de teck pour la statue de la Vierge, descendue à cet effet de la fenêtre qu’elle occupait,

– la mise en place à l’autel de la Vierge, d’un vitrail à trois médaillons, grâce aux dons des paroissiens et à l’initiative du père Gérard, aujourd’hui disparu.